L'intelligence artificielle au service de la créativité: alliée ou concurrente?

Nul ne peut nier le niveau de créativité manifesté par l’intelligence artificielle générative, que ce soit au niveau de la génération de texte, d’images, de vidéos ou de musique. Il suffit que vous ajustiez votre prompt pour que vous soyez sublimés par la qualité du contenu produit, à tel point que l’idée qu’il y ait des humains qui répondent à nos requêtes à l’autre bout de la ligne puisse frôler notre esprit. Cependant, ce mouvement soulève une question sérieuse : « Si les avancées de l’IA continuent à ce rythme, est ce qu’on ne court pas le risque de perdre notre créativité qui nous qualifie en tant qu’espèce humaine au profit des modèles de l’intelligence artificielle ? ». Plongeons nous un peu dans le sujet.
Mots-clés
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Qu’est ce que l’intelligence artificielle générative?


L’intelligence artificielle est une grande discipline qui couvre sous ses ailes de nombreux domaines. Celu qui se fait parler de lui ces derniers temps et sans doute l’intelligence artificielle générative.

L’IA générative est un type d’IA capable de créer du contenu original à partir des millions d’exemples sur lesquels elle a été entrainée. Ceci dit qu’on ne peut pas vraiment considérer le contenu généré comme étant des extraits séparés de l’ensemble du contenu que le modèle a vu durant son entrainement, mais plutôt une compilation et un cocktail raffiné de tous ce contenu là orienté vers ce qui a été demandé par l’utilisateur.

Si on prend le texte généré par ChatGPT, Gemini, Llama ou Claude, il s’agit d’un contenu original qui ne figure nul par ailleurs sur la toile. Donc si on procède à la vérification d’authenticité, le modèle s’en tirera haut la main avec un score qui pourrait même parfois dépasser celui d’un auteur humain qui génère son propre texte. Pareil pour la génération d’images ou de vidéos avec des modèles comme Midjouney, Dall-e ou VEO3 avec des rendus époustouflants que l’on arrive à peine à croire que c’était l’œuvre d’une machine.

Peut-on ressentir une émotion face à une œuvre créée par une IA?


Il s’agit d’une question qui soulève un débat éternel à propos de l’authenticité et l’émotion. Nous n’allons pas plonger dans les aspects philosophiques de la question car il s’agit d’un sujet qui pique la curiosité et nécessite des arguments solides. Mais nous allons nous contenter d’en effleurer la surface.

L’émotion ressentie provient souvent de l’interprétation humaine. A titre d’exemple, un tableau généré par une intelligence artificielle peut réveiller des souvenirs ou des sentiments, mais c’est notre propre vécu qui donne du sens à l’œuvre. En d’autres termes, l’ouvre créée n’est rien d’autre qu’un catalyseur qui éveille en nous des choses qui nous ont déjà marquées, mais n’apporte rien de nouveau.

Certains diront qu’une œuvre a besoin d’intention pour qu’elle soit qualifiée d’authentique. Or une intelligence artificielle ne ressent rien et manque de subjectivité, et donc loin d’avoir des intentions. En réalité, même si on a parfois l’impression qu’une œuvre créée par une machine a l’aire tellement authentique, il ne s’agit en fait que d’une simulation et une synthèse basée sur les données sur lesquelles elle a été entrainée. Ce qui est différent du cas d’un artiste humain qui cherche à transmettre une vision ou une émotion à travers son œuvre en s’inspirant de son expérience unique.

La grande question est : l’IA générative est un allié ou un concurrent?


Cette question soulève des tensions qui marquent plusieurs secteurs de nos jours. Mais pour résumer, l’IA peut représenter les deux.

L’intelligence artificielle peut être un allié puissant ou un concurrent redoutable selon comment elle est utilisée. Si on s’en sert pour automatiser les tâches répétitives et fastidieuses ou encore à nous assister en nous donnant un coup d’inspiration, mais à la fin c’est nous qui produisons le contenu selon notre personnalité, alors il s’agit certainement d’un allié de taille. En revanche, si on la laisse tout faire par elle-même pour produire un contenu que l’on prend tel qu’il est en lui déléguant la totalité des tâches, alors elle devient certainement comme une forme de substitution qui nous remplacera petit à petit dans des rôles qui étaient jusqu’alors exclusives aux humains.

Mais qui sait où cette question nous mènera-t-elle dans quelques temps?
Publié le
14/07/2025
Auteur
Mohamed CHINY
Mohamed CHINY

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